Un récent rapport de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) pointe un dépassement cent fois supérieur au seuil autorisé des rejets atmosphériques de chrome VI sur le site Airbus de Saint-Nazaire. Aussi appelé chrome hexavalent, le chrome VI est une substance extrêmement préoccupante, de classification CMR, soit cancérigène, mutagène et reprotoxique. Les travailleurs (et peut-être au-delà, la population) exposés à cette substance, encore plus si celle-ci est présente en suspension dans l’air, courent un risque accru de cancer du poumon. Airbus se défend en réfutant les résultats de mesures réalisés lors d’un contrôle inopiné en avril 2025, et insiste sur un écart trop important pour être crédible entre ses résultats et ceux des mesures réalisées en interne. Mais l’entreprise oublie de préciser que même son « autosurveillance » a mis en évidence un dépassement des seuils fixés par la région. En attendant, ce sont les travailleurs qui subissent en première ligne les risques d’intoxication.
Dans un territoire où le risque d’avoir un cancer du poumon est plus élevé de 19 % que dans le reste du département, (28 % pour les cancers de la gorge et des voies respiratoires), le rejet de chrome VI dans l’atmosphère participe à alimenter une pollution industrielle connue et mortelle pour les travailleurs et les habitants du bassin nazairien.
Exigeons de la transparence et le contrôle ouvrier de la sécurité du site !
Correspondant