Le tribunal correctionnel de Dar El Beida a condamné à cinq ans de prison ferme et à une amende de 500 000 dinars (3 470 euros) l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal (75 ans), détenu depuis novembre 2024. Il a été reconnu coupable d’atteinte à l’intégrité du territoire algérien pour avoir repris à son compte, dans la revue d’extrême droite Frontières, la position du Maroc sur l’appartenance d’une partie de l’Ouest algérien au royaume chérifien. Nous ne partageons en rien les positions et les opinions de Sansal qui est devenu, au cours des années, l’Arabe utile d’une partie de la droite et de l’extrême droite dont il cautionne les postures anti-islam et anti-migrants. Et ce n’est donc pas étonnant que Macron, Bayrou, Retailleau, Attal et Le Pen aient volé à son secours. Mais condamner un écrivain pour ses idées n’est pas acceptable. C’est cependant devenu une pratique courante du régime du président algérien Tebboune, qui fait déjà croupir plus de 215 prisonniers d’opinion dans ses geôles.