L’usine géante de 11 000 salariés du groupe de voitures électriques Tesla, qui appartient à Elon Musk et qui se trouve à Grünheide, près de Berlin, vient de s’affranchir de nouveau du droit de travail en coupant arbitrairement dans les salaires de ses employés malades et en poussant certains à démissionner sans indemnités. Musk aurait tort de se gêner. Avant de construire son usine, inaugurée il y a trois ans, le milliardaire américain avait obtenu, tant des autorités fédérales que des autorités locales du Land de Brandebourg (dirigé par une coalition rassemblant conservateurs, libéraux, sociaux-démocrates et Verts), le droit d’ignorer le Code du travail. C’est pourquoi à Grünheide il n’y a pas de convention collective, pas de syndicat, et pas de semaine de 35 heures comme ailleurs dans la métallurgie. En outre, les salariés embauchés en CDI doivent signer un contrat de travail dérogatoire du droit social. Le capitalisme débridé dans tous ses méfaits. Et tout ça pour encourager les investisseurs étrangers à venir en Allemagne. Sur le dos des travailleurs, comme toujours !