Le 27 septembre 2025, le régime ultraconservateur de Viktor Orban a emboîté le pas à Trump en classant « l’idéologie antifa » comme organisation terroriste. Objectifs : intimider les militants, mais aussi détourner l’attention. Car la grâce accordé par la présidente et contresignée par la ministre de la Justice pour un directeur de foyer d’enfants accusé d’avoir couvert pendant des années des abus sexuels, a déclenché un scandale pour le régime adepte des grands discours sur les « élites pédophiles » et les valeurs familiales… d’autant plus que le scandale a mené à la démission des deux seules femmes du gouvernement !
Le régime d’Orban n’avait pas attendu Trump pour réprimer les militants antifascistes. À la suite d’affrontements en marge d’une manifestation annuelle de néonazis en 2023, le gouvernement avait rendu publiques les informations privées de militants hongrois de gauche et emprisonné des militants antifa étrangers. En premier lieu des Allemands, dont l’une a été extradée par son pays et croupit depuis juin 2024 dans les geôles hongroises, risquant jusqu’à 14 ans de prison. Mais aussi la militante antifasciste Ilaria Salis, élue députée aux dernières élections européennes, ce qui lui a permis d’être libérée.
Ce mardi 7 octobre, un vote était organisé au Parlement européen à la demande des autorités hongroises pour la levée de son immunité parlementaire. D’une seule voix, 306 contre 305, le vote a décidé de son maintien. Un soulagement certes, mais qui ne risque pas de décourager les apprentis Trump, en Hongrie ou ailleurs.