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Après le bombardement d’un camp de réfugiés à Rafah. État d’Israël assassin, Macron complice !

Macron est « indigné », la Maison-Blanche est « bouleversée ». Leur chien de guerre Netanyahou a reconnu une « erreur tragique ». Dès le lendemain, les bombardements ont repris sur Rafah. L’hypocrisie de ces criminels de guerre n’a d’égale que l’effroi et la révolte ressentis par les millions de travailleurs qui ont vu les vidéos de Rafah. Les États-Unis sont les principaux fournisseurs d’armes à Israël. La France fait sa part aussi. Une forme de solidarité naturelle entre deux États colonialistes. Ça ne peut plus durer : de Gaza à Nouméa, il est fini le temps des colonies !

76 ans de massacres, de colonisation et d’apartheid

Dimanche 26 mai, au moins 45 Palestiniens ont été tués par un bombardement dans leur sommeil. Ces familles avaient rejoint ce que l’armée israélienne avait désigné comme une « zone humanitaire », un camp de réfugiés. Dans un premier temps, l’armée israélienne a menti en prétendant que ces frappes ciblaient un quartier général du Hamas.

Mais qui peut croire que les 36 000 Palestiniens tués par des frappes israéliennes depuis le 7 octobre étaient des combattants du Hamas ? Comment ne pas voir, après sept mois d’opérations militaires, qu’il s’agit d’un nettoyage ethnique du peuple palestinien, prélude à une nouvelle phase de la colonisation ?

Les Palestiniens de Gaza sont pour la plupart des réfugiés, ou des enfants de réfugiés, soumis au blocus. Ils ont été contraints de s’entasser dans ce petit territoire à mesure que l’État d’Israël détruisait leurs villages et volait leur terre. Tout le nord a été pilonné par les bombes depuis le 7 octobre, la population a été envoyée par l’armée israélienne pour « s’abriter » dans ce petit bout surpeuplé du sud de l’enclave… que l’armée israélienne bombarde désormais !

L’impuissance du droit international

La Cour internationale de justice a alerté sur le risque de génocide et ordonné l’arrêt de l’offensive contre Rafah. Le procureur de la Cour pénale internationale a demandé que des mandats d’arrêt soient émis contre Netanyahou et son ministre de la Défense. L’ONU appelle à un cessez-le-feu. Trois pays européens, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne, ont reconnu l’État de Palestine. Mais le génocide continue.

Ce n’est pas le droit international qui gouverne le sort des peuples, mais la loi du plus fort dans la concurrence capitaliste. L’État d’Israël est un des sous-traitants de la domination occidentale dans la région stratégique du Moyen-Orient, aux côtés de la dictature égyptienne et de la monarchie saoudienne. Il bénéficiera toujours du soutien inconditionnel des puissances occidentales, y compris pour ses pires exactions. Face à ces intérêts capitalistes, les résolutions de l’ONU ne pèsent pas plus lourd que le papier sur lesquelles elles sont imprimées.

Travailleurs de tous les pays : solidarité avec les Palestiniens

Il n’y a pas d’issue en comptant sur les institutions. Mais il n’y a pas de fatalité. Si l’indignation qu’ont ressentie les jeunes et les travailleurs du monde entier après les frappes sur Rafah se transforme en révolte et en mobilisation, il deviendra possible d’empêcher les grands groupes capitalistes et les États à leur service de continuer à soutenir les massacres de l’État d’Israël. Lundi 27 mai au soir, des manifestations spontanées ont éclaté dans de nombreuses villes du monde. Plus de 10 000 personnes, principalement des jeunes de milieu populaire, se sont réunies à Paris malgré l’interdiction de manifester, et des dizaines de milliers dans d’autres villes de France. Oui, la jeunesse peut bousculer les grandes puissances, en se montrant en nombre dans la rue. Et les travailleurs ont les moyens, par leurs grèves, d’empêcher les envois d’armes, le commerce avec l’État d’Israël, et le monde capitaliste de continuer son « business as usual » pendant le génocide.

Les capitalistes ont les milliards, mais nous sommes des millions, urgence révolution !