102 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année selon un décompte de l’Agence France-Presse, fondé sur des données officielles. Certaines personnes ont été condamnées à la peine capitale « pour tout et n’importe quoi, allant de quelques tweets à des délits liés à la drogue, à l’issue de procès grossièrement inéquitables », a fustigé Heba Morayef., responsable du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à Amnesty International. En ajoutant : « En contradiction flagrante avec leurs promesses de limiter le recours à la peine de mort, les autorités saoudiennes ont déjà exécuté cent personnes cette année, révélant leur mépris glaçant pour le droit à la vie. » Selon plusieurs organisations, ces exécutions ont largement augmenté depuis l’arrivée au pouvoir en 2015 du roi Salmane, qui a depuis donné à son fils, Mohammed ben Salmane (MBS), les commandes du pouvoir. Ce dernier s’était déjà tristement illustré en faisant assassiner et découper en morceaux un journaliste oppositionnel, Jamal Khashoggi, le 2 octobre 2018 au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. Sanguinaire un jour, sanguinaire toujours !