2000 manifestants à Lille contre les licenciements
Alors qu’une centaine de salariés du secteur social organisait les rencontres nationales du travail social en lutte le 11 et 12 janvier, le département du Nord annonçait la suppression de 3 millions d’euros de budget pour la prévention spécialisée (éducateurs de rue). Un nouveau plan de licenciement d’au moins 60 postes parmi ceux déjà élaborés contre le secteur comme à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), l’Association des paralysés de France (APF) ou encore Don Bosco.
Alors que les départements 91, 31, 44 et 54 annoncent déjà le même type de coupes budgétaires, il faut s’attendre à ce que les autres départements leur suivent le pas. Il s’agit bel et bien d’un plan de licenciement national concernant l’ensemble du secteur et pas seulement la prévention spécialisée.
Dans un contexte où les luttes dans le secteur sont éparpillées, la construction d’une mobilisation nationale est essentielle. Aussi, le 6 février dernier, 2 000 manifestants ont défilé dans les rues de Lille pour dénoncer l’austérité et le plan de licenciement dans la prévention spécialisée. Le 18 février prochain, Bordeaux lance son appel et le 13 mars c’est au département de l’Essonne (91) d’appeler à une grève. Une chose est sûre, ces dates ne peuvent être que la montée en puissance d’une seule et même date commune. C’est en ce sens que les rencontres nationales du travail social en lutte appellent au 1er avril !
Les salariés du secteur l’annoncent déjà : il est nécessaire de regrouper tous ceux et toutes celles qui luttent, au-delà même du secteur, pour faire face aux plans de licenciement et à l’austérité orchestrés par gouvernement et patronat dans le but de briser la solidarité de notre camp. Dans le social ou ailleurs, seule notre indépendance de classe et notre coordination permettront de construire un rapport de force suffisant pour nous défendre, mais aussi gagner de nouveaux droits.
Alba Iluntzea