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Au large de Gaza, Macron fait des ronds dans l’eau

Cela fait maintenant une semaine que le porte-hélicoptères français, le Tonnerre, est positionné au large de Gaza. Le deuxième plus gros bateau de la marine de guerre après le Charles-de-Gaulle, doit participer à des opérations de secours pour les populations civiles du territoire palestinien, et plus particulièrement de servir aux évacuations sanitaires des victimes du conflit. Mais pour le moment, ce navire qu’Emmanuel Macon a présenté comme à même de « soutenir les hôpitaux de Gaza », n’accueille aucun patient. Et il ne pourrait accueillir au final que deux blessés très graves et deux blessés graves selon le commandant qui dirige le bâtiment. Et pour cause. Car si celui-ci est équipé d’une soixantaine de lits et de deux blocs opératoires, il n’a pas le personnel médical adéquat, ce qui montre l’état lamentable du service de santé des armées, dénoncé il y a quelques semaines par Le Canard enchaîné. Qu’importe. En voyage au Liban le ministre des Armées, Sénastien Lecornu, a annoncé l’envoi sur zone à la mi-novembre d’un second bâtiment, le Dixmude, qui servira de navire-hôpital… une fois qu’il sera transformé et équipé. Ce qui n’est toujours pas le cas. Macron s’agite pour faire croire qu’il est (un peu) partie prenante du conflit alors qu’il a été mis hors jeu dès le début par les différents protagonistes, et en premier lieu les États-Unis.