Fort marri des critiques portées contre son groupe de luxe, LVMH, à l’occasion notamment du sommet de Davos, Bernard Arnault, première fortune mondiale, a très mal pris la chose. Lors de l’assemblée générale des actionnaires il s’est dit victime « d’attaques injustifiées » de la part de ceux qui connaissent mal les affres dans lesquels se débattent les très riches. Et, pour redorer son image, il fait feu de tout bois. D’abord il a fait savoir urbi et orbi et avec l’appui de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, que, grâce à lui, le musée d’Orsay à Paris avait pu acquérir le tableau La Partie de bateau du peintre impressionniste Gustave Caillebotte (valeur estimée 43 millions d’euros). Ce qui s’ajoute aux 200 millions d’euros déjà versés pour la reconstruction de Notre-Dame. Ensuite il s’est payé une pleine page de pub dans Le Monde où, sur fond de Tour Eiffel et de la fondation Louis Vuitton du bois de Boulogne, il vante le bilan écologique de son groupe, ses actions de mécénat, ses investissements dans des centres de formation, son aide à l’artisanat, ses partenariats avec des associations caritatives, etc. Reste à savoir d’où vient l’argent. De la poche de Bernard Arnault ou du travail des 176 000 salariés qu’il exploite sur les cinq continents ?