À peine une semaine après la fin de la grève, victorieuse, sur les salaires des deux usines proches de Seattle, la direction de Boeing passe à l’offensive. Ainsi, le 18 novembre, le groupe a annoncé la mise en place d’un plan de licenciements visant à réduire de 10 % les effectifs mondiaux, plan qu’il avait annoncé le 11 octobre, un mois après le début de la grève. Dans les seules usines près de Seattle, ce sont 2 199 travailleurs qui sont concernés sur les 66 797 personnes qui y travaillent. Des annonces du même ordre ont été faites sur de plus petits sites américains, comme dans l’Oregon, le Colorado et la Caroline du Sud. Par cette attaque, les patrons de Boeing entendent faire payer à tous les travailleurs la défaite qu’ils ont subie et les pertes engendrées par la grève. Mais la victoire de ceux de Seattle pourrait bien servir d’exemple à tous ceux qui entendent refuser ce plan de licenciements.