Les parquets de Reims et de Châlons-en-Champagne ont ouvert des enquêtes après le décès de plusieurs vendangeurs ces dernières semaines. Sont pointées du doigt les fortes chaleurs, le mercure ayant largement dépassé les 30 degrés, voire les 35 par endroits. Mais la température n’est pas seule en cause. Il n’y a bien souvent pas d’aménagement d’horaires pour les saisonniers obligés de travailler en pleine canicule. De plus nombre d’entre eux sont hébergés dans des camps de fortune. Ils dorment sous des tentes ou des bâches et n’ont pas accès à l’eau courante. On compte 120 000 saisonniers agricoles dans la région, souvent venus de l’étranger pour la récolte. Certains travaillent au noir et d’autres ne reçoivent pas toujours leurs feuilles de paie. Quant au Syndicat général des vignerons de Champagne, l’organisation patronale, il a refusé de répondre aux journalistes. De son côté la CGT du ministère du Travail demande l’établissement d’un seuil de température au-delà duquel toute activité dans les vignes devrait cesser.