Ce mardi 27 juin à 8 heures, deux policiers ont assassiné au volant de sa voiture Nahel M., un jeune de 17 ans.
Le NPA apporte toutes ses condoléances à sa famille et à ses proches, et exprime sa plus profonde colère face à cet assassinat policier. Nous exigeons vérité et justice !
Le drame s’est produit près de la place Nelson Mandela à Nanterre. On peut voir sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux deux policiers à moto de la DOPC sommer le conducteur d’ouvrir la porte de la voiture, l’un d’eux tenant une arme pointée sur le conducteur en hurlant : « ouvre ou je te mets une balle dans la tête. »
On voit ensuite la voiture avancer et le policier tirer sur le jeune à bout portant, alors même qu’il n’était pas sur le trajet de la voiture : la vie de l’agent n’était clairement pas en danger. Aujourd’hui encore, la police a tué un jeune de banlieue d’origine maghrébine sous prétexte de « refus d’obtempérer ».
Comme d’habitude, les policiers prétextent la « légitime défense » : la voiture leur aurait foncé dessus comme ils le disent à la presse, ce que dément factuellement la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. L’extrême droite, fidèle alliée de ce système capitaliste, se fait le relai de cette fake news. Le parquet de Nanterre indique avoir ouvert deux enquêtes en flagrance, l’une pour « refus d’obtempérer » et « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique », confiée au commissariat de Nanterre et à la sûreté territoriale du 92. Et l’autre pour « homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique », confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). L’IGPN est fortement réputée pour son inaction. En 2022, sur treize morts suite à des « refus d’obtempérer », seules cinq affaires ont donné lieu à des mises en examen de policiers. Les autres ont été relâchés impunément. Et que pouvons-nous attendre de la justice quand nous pensons aux affaires Adama Traoré, Lamine Dieng, Ibrahima Bah et tant d’autres ?
Le nombre des victimes de la police est en hausse depuis la promulgation de la loi de 2017 qui a assoupli l’emploi des armes à feu pour les refus d’obtempérer. La dérive autoritaire de Macron favorise le renforcement dans l’institution policière de l’idée que tout est permis, jusqu’au meurtre ! La police n’est pas là pour nous protéger, cette institution, qui ne sert qu’à maintenir la puissance des riches et des patrons est, par nature, hostile à notre camp social et ne servira jamais nos intérêts. Cette police est raciste, elle applique une politique anti-immigrés et exerce régulièrement ses violences sur des jeunes issus de l’immigration ! Cette institution qui assassine dans les quartiers populaires, qui est le fer de lance du racisme d’État, est la même qui réprime les manifestants qui s’opposent à la politique du gouvernement.
Cette police n’existe que pour maintenir l’ordre de Darmanin, Macron et du patronat, leur commanditaire. Il est urgent de la désarmer et d’exiger la vérité sur ses crimes, mais plus encore, il est grand temps d’en finir avec cette institution et cette société capitaliste qui ne porte que violences et misère pour la grande majorité de la population !
Communiqué de presse du NPA du 27 juin 2023