Nos vies valent plus que leurs profits
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Communiqué du NPA. Feux de forêts en Amérique du Nord : le monde brûle, brûlons le capitalisme !

Depuis mardi, un épais nuage recouvre une grande partie du Canada et des États-Unis, du Québec au New Jersey. D’Ottawa à New York en passant par les communautés les plus proches des incendies, plus de 400 feux de forêts ont jeté un voile de fumée grise et orange sur le ciel d’un demi-continent. Près de 100 millions d’Américains sont concernés par des niveaux de dangerosité divers de l’air. Cette nuit à New York, l’indice de qualité de l’air a dépassé le seuil de 400 au-delà duquel l’air extérieur est considéré comme « dangereux ».

Les autorités locales ferment les écoles, invitent les habitants à rester chez eux et à fermer les fenêtres. Mais dans une ville comme New York, où près d’un habitant sur 120 est sans abri, combien de ces milliers de femmes, d’hommes et d’enfants pourront-ils se protéger dans un foyer ? Les plus pauvres, qui respirent déjà l’air des zones les plus polluées, paieront de leur santé les politiques qui ont fermé les yeux si longtemps sur les risques d’incendies.

Hier soir, 239 incendies étaient considérés « hors de contrôle ». Depuis des années, les sécheresses et le réchauffement climatique entraînent partout des feux et autres catastrophes, dont l’intensité et la fréquence ne font qu’augmenter. En Californie, en Espagne, ou en France l’été dernier : les causes sont toujours les mêmes, et pourtant, partout, les gouvernements font mine de découvrir ces cataclysmes pourtant prévus par les scientifiques bien à l’avance. Et partout ces mêmes gouvernements réduisent les moyens des services publics de protection contre les incendies. C’est le cas du gouvernement de l’Alberta, province canadienne particulièrement touchée aujourd’hui par les feux, qui a réduit depuis 2019 le budget des services de sécurité incendie de 130 à 100 millions de dollars. Si les moyens manquent, c’est que les gouvernants préfèrent arroser les grands patrons de subventions en tout genre. Ces mêmes capitalistes qui n’ont d’yeux que pour leurs profits, faisant fi de la nécessité de protéger le climat et de subvenir aux besoins des populations.

Il y a quelques semaines, alors que les feux commençaient déjà, BP se faisait encore accorder l’autorisation pour 14 nouveaux forages pétroliers dans des eaux profondes au large du Canada… des eaux soi-disant « protégées » ! Dans leur course au profit, les capitalistes sont prêts à laisser la planète brûler. Pire, ils avivent le feu.

L’heure n’est pas à la résignation. Si nous voulons empêcher cet avenir désastreux, nous devons nous organiser et lutter contre les incendies que les capitalistes allument. Si leur devise est « après nous, le déluge », soyons la tempête qui les submergera.