
La rentrée est plus animée sur le plan des luttes sociales cette année que d’habitude, et ce n’est pas pour nous déplaire ! Notre comité politique national a néanmoins pris le temps le week-end dernier de discuter des prochaines élections municipales, en mars 2026. Il ne faut pas s’y tromper, celles-ci ne seront pas l’addition de milliers d’élections locales, mais bien un moment politique national. La droite et l’extrême droite rivaliseront de démagogie anti-immigrés, prétendant résoudre quelques problèmes des classes populaires en tapant sur la partie la plus vulnérable d’entre elles. À gauche, les uns et les autres joueront leur partition avec en vue moins les intérêts du monde du travail que la présidentielle de l’année suivante, et dans bien des municipalités dirigées par le PS ou EELV, un bilan sensiblement identique à celui de leurs homologues de droite ou du centre.
Pour battre en brèche les idées réactionnaires et chauvines, ou faire entendre autre chose que les illusions réformistes à base de « gérons la ville autrement », les révolutionnaires doivent soumettre leur programme au vote des électeurs et électrices : interdiction des licenciements, augmentation générale des salaires d’au moins 400 euros par mois, défense et extension des services publics, entre autres ! Déconnecté des municipales, ce programme ? C’est l’inverse : il est par exemple illusoire de prétendre lutter contre le mal logement sans s’attaquer aux racines de la misère.
Dans cette élection comme dans les luttes, les organisations se réclamant du communisme révolutionnaire et voulant faire entendre les intérêts des travailleurs devraient chercher à intervenir ensemble. C’est en ce sens que nous nous sommes adressés en particulier à Lutte ouvrière afin de présenter des listes communes, et nous continuerons de le faire à mesure que nous concrétiserons nos propres listes. Car nous n’attendons pas que d’autres fassent à notre place notre part de l’effort collectif pour faire apparaître le drapeau des révolutionnaires dans l’élection.
La constitution de ces listes de plusieurs dizaines de personnes (avec une stricte parité femmes-hommes) est un défi pour notre organisation mais aussi l’occasion de vérifier à quel point nos idées et nos combats ont de l’écho. Pour cela, nous avons besoin de l’aide de toutes celles et ceux qui les partagent pour ne pas laisser le monopole de l’expression politique à la bourgeoisie.
Communiqué du NPA-Révolutionnaires, le 29 septembre 2025