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Contre l’accaparement de l’eau : pas une bassine de plus !

Les défenseurs de l’agro-industrie nous balancent cette fausse évidence : on stocke l’eau tombée l’hiver pour arroser l’été ! Ainsi, ils veulent éviter de discuter des choix qu’ils imposent à toute la population : continuer à construire ces méga-bassines, financées à 70 % par des fonds publics, qui sont un accaparement de l’eau au profit d’une minorité d’irrigants qui détruisent la biodiversité et la fertilité, fragilisent les réseaux hydrologiques.

Or les sécheresses s’étendent désormais sur toute l’année, aggravées par le changement climatique : les nappes phréatiques n’ont même pas pu se recharger cet hiver. Et pourtant, il faut pomper dans les nappes phréatiques pour remplir ces méga-bassines ! Et cela pour cultiver principalement du maïs, une plante gourmande en eau : on arrose cinq fois plus de terre pour cultiver du maïs que pour faire pousser tous les légumes frais que nous consommons ! Tout un circuit où les subventions coulent à flot pour produire des agrocarburants (éthanol, méthanisation) ou de l’alimentation pour le bétail.

En octobre 2022, malgré l’interdiction de manifester, plus de 7000 manifestants s’étaient rassemblés à Sainte-Soline (79) pour dénoncer la construction d’un immense cratère de plus 10 hectares. Malgré les décisions de justice interdisant le remplissage de certaines bassines, le gouvernement refuse toujours d’instaurer un moratoire sur l’ensemble des projets (plus de 1000 bassines sont prévues dans toute la France). La préfecture choisit de nouveau d’interdire les manifestations annoncées le 25 mars et elle s’en prend aux militants dont Julien Le Guet, porte-parole du collectif « Bassine non merci ».

« Que ce soit face à la réforme des retraites ou aux méga-bassines, il nous faut désormais faire primer la mise en commun et la solidarité, et mettre fin à la mainmise croissante d’une minorité sur les ressources vitales et les richesses. » déclare le collectif.

La nécessité absolue de défendre l’eau pour tous et l’urgence de s’opposer à cette fuite en avant qu’impose l’agro-industrie capitaliste doit être plus forte que toute interdiction préfectorale.

Élise Moutiers


Pour en savoir plus :

https://bassinesnonmerci.fr/index.php/programme/

https://lessoulevementsdelaterre.org/