Avec l’offensive sur Rafah, l’ampleur de la barbarie de l’armée israélienne est devenue encore plus évidente. Couloir d’aide humanitaire fermé, risque de famine et bombardements continus de l’armée israélienne, depuis une semaine le massacre s’intensifie, après des mois d’autres massacres meurtriers.
L’indignation se fait de plus en plus entendre dans la rue
Les mobilisations se sont multipliées ces derniers jours en France, où pas une soirée ne s’est passée sans que l’indignation, la rage et la tristesse ne s’exprime. Sentiment renforcé par le soutien des dirigeants du monde occidental au génocidaire Benyamin Netanyahou, soutien qui va jusqu’à lui donner la parole à une heure de grande écoute sur LCI. Dans le même temps, les dirigeants occidentaux veulent nous faire croire qu’ils cherchent une solution pour le peuple palestinien : quelle blague !
Ce n’est ni la demande d’un mandat d’arrêt de la Cour internationale de justice, qui ne sera jamais appliqué s’il est jamais lancé, ni une énième résolution de l’ONU qui changeront quoi que ce soit au sort des Palestiniens : 62 résolutions de l’ONU dorment au fond des archives ministérielles depuis 75 ans. Biden et Macron parlent d’un cessez-le-feu : mensonges que tout cela puisque les armes qui servent à massacrer des civils palestiniens continuent d’être livrées en masse à Israël ! Et il ne faut pas compter sur les États arabes, qui se contentent de déclarations timides contre la colonisation et les opérations de l’armée israélienne, pour mettre un frein à la poursuite de ce carnage.
Partout, le capitalisme exploite, opprime, réprime
En France, Macron, s’emploie aussi à réprimer les peuples colonisés qui se révoltent, comme en Nouvelle-Calédonie où la population kanak ne fait que se dresser contre l’injustice de devenir encore plus minoritaire sur ses propres terres. Cette population qui subit la charge de l’exploitation accrue et du racisme. La répression des peuples opprimés durera tant que les capitalistes seront au pouvoir.
Ceux qui sont complices des bombardements à Gaza, des morts parmi ceux qui se sont révoltés en Kanaky, sont les mêmes qui, en ce moment-même, valident les plans de milliers de licenciements, décident des attaques sur les allocations chômage, de la poursuite de la saignée dans les services publics, de l’offensive contre les travailleurs immigrés et de la remise en cause du droit de grève. Rien d’étonnant, ce ne sont que différentes facettes du même capitalisme, avide de pétrole au Moyen-Orient, de nickel en Nouvelle-Calédonie, de profits partout. Les patrons et le gouvernement à leur service n’arrêteront de nous faire les poches et de nous rendre la vie impossible que si nous-mêmes leur imposons par nos luttes de mettre un coup d’arrêt à leurs politiques anti-ouvrières.
Donner notre avis, puisqu’on nous le demande !
Dimanche prochain auront lieu les élections européennes. Leurs enjeux paraissent bien loin de tout ce qui se passe dans le monde et ici même. Mais, puisqu’on nous demande notre avis, donnons-le ! Dans ce paysage politique composé de politiciens professionnels qui, au mieux, font des fausses promesses, au pire, utilisent la xénophobie et le nationalisme pour nous diviser, nous pouvons faire un autre choix : celui de mettre en avant les besoins et les perspectives des travailleurs et des travailleuses. C’est ce que portent les 81 candidates et candidats de la liste conduite par Selma Labib, conductrice de bus, et Gaël Quirante, postier. « Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! » : oui, pour la fin de la barbarie guerrière et de la misère, il n’y aura pas d’autre chemin que celui de la révolution.
Éditorial du NPA Révolutionnaires du 3 juin 2024
