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Contre les plans du patronat : un plan pour les travailleurs et travailleuses !

Jeu de cache-cache, course de lenteur, après avoir gardé pendant deux mois le gouvernement démissionnaire en place au nom d’une prétendue « trêve olympique », c’est cette semaine que Macron devait sortir de son chapeau le nom de celui ou de celle à qui il décernera la médaille de Premier ministre. Marchandages, déclarations, coups de pression font la une de l’actualité.

Mais pour nous, travailleurs, on sait d’avance ce qui nous attend.

Maquignonnage pour Matignon

Pour postuler à prendre la tête du gouvernement, le Nouveau Front populaire a choisi une illustre inconnue, Lucie Castets n’appartenant même à aucun des partis de cette gauche. Mais une haut fonctionnaire : garantie de sagesse ! Dès vendredi, alors qu’elle était reçue par Macron avec une délégation du Nouveau Front populaire, elle garantissait qu’elle sera bien Macron-compatible et ne gouvernerait qu’en cherchant texte par texte, loi par loi, tous les compromis nécessaires avec la droite et le centre.

Pas suffisant : il ne faut aucun ministre issu de la FI affirmait Macron et avec lui tous les ténors de la droite. Mélenchon lui-même s’y est soumis, parti pour un gouvernement NFP sans membres de LFI.

Les promesses de la gauche aux oubliettes

Alors on a évoqué le programme ! Il était déjà bien maigre et Lucie Castets a rajouté qu’il n’était pas pour aujourd’hui : « cela reste des horizons », rien de plus. Un horizon lointain le Smic à 1 600 euros promis, alors que le Smic actuel ne permet pas de boucler les fins de mois, que les prix des produits alimentaires eux-mêmes ont monté en flèche (20 % à 25 % de plus en deux ans). Horizon lointain même la promesse de rétablir l’impôt sur les grandes fortunes dont cette gauche faisait une de ses mesures phares, bien que ce ne soit pas ça qui suffirait à baisser beaucoup les nôtres. Horizon lointain aussi la promesse d’annulation de la dernière réforme des retraites, et ne parlons pas du retour à la retraite à 60 ans que le NFP n’avait même pas voulu mettre dans son programme.

Gauche, droite et marchez au pas

Pas suffisant encore. Ce lundi soir Macron annonçait qu’il refusait tout gouvernent NFP, espérant voir, précise le communiqué de l’Élysée, que quelques socialistes, écologistes, voire communistes acceptent de participer à un gouvernement de la droite et du centre. Il pourrait bien trouver des amateurs. Pendant que l’extrême droite anti-ouvrière et raciste se frotte les mains en espérant voir venir son tour à la prochaine élection.

L’austérité qu’ils ont déjà programmée

Qui Macron va-t-il choisir ? Quand ? Peu importe. Sans attendre la nouvelle équipe, cet été, le gouvernement démissionnaire a déjà préparé le budget de l’année prochaine, que Bruno Le Maire annonce comme d’austérité, où il faudra faire quelques milliards d’économies. Sur notre dos bien-sûr. Pendant que continueront les subventions au patronat, la flambée déjà programmée pour les années à venir du budget militaire.

Alors que partout dans le pays on ferme des lits d’urgence dans les hôpitaux faute de personnel. Alors que les plans de licenciements se multiplient, comme chez le sous-traitant automobile MA-France dont la lutte a continué tout l’été. Alors que les salaires restent au plancher.

C’est à nous de leur préparer la surprise

Le patronat ne manquera pas de candidats gouvernants de droite comme de gauche pour mener sa politique. Leurs plans également sont prêts : l’austérité pour nous et l’accumulation des richesses pour eux. Mais nous aussi, travailleurs et travailleuses, avons nos objectifs, dont parmi les plus importants : pas de salaire ou de revenu inférieur à 2000 euros net, interdiction des licenciements et baisse du temps de travail, embauches massives dans les services publics. Il nous faudra dès la rentrée nous préparer à l’imposer dans la rue et par des grèves déterminées.

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 27 août 2024

 

 


 

 

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