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Contre l’extrême droite, commencer par rassembler les travailleurs sur le terrain des luttes sociales

Macron-Attal préparent le terrain pour l’extrême droite

Bardella fait campagne sans prendre de risques : il sait que plus le gouvernement Macron-Attal-Darmanin tape sur les classes populaires et s’en prend aux migrants, plus l’extrême droite se prépare à rafler la mise électorale. D’autant que l’extrême droite ratisse large, Reconquête se chargeant de récupérer les voix de ceux qui trouvent le RN trop mesuré, voire trop « populaire ».

La politique raciste de l’extrême droite est déjà mise en place par les États européens

Fabrice Leggeri, directeur entre 2014 et 2022 de Frontex, l’agence qui garde les frontières de « l’Europe forteresse », sera le numéro 3 de la liste Bardella. Nommé sous le « socialiste » Hollande, ce haut fonctionnaire a dû démissionner, sa responsabilité étant avérée dans plusieurs naufrages au large de la Grèce ayant coûté la vie à de nombreuses personnes. Mais, avant de faire le fanfaron auprès de Bardella, Leggeri a surtout été le fidèle exécutant d’une politique assumée par l’ensemble des États européens.

Imposer les préoccupations des classes populaires dans la campagne des Européennes

L’extrême droite se nourrit de la faillite de la gauche de gouvernement, qui ne s’est pas distinguée de la droite dans ses attaques contre les travailleurs : le sillon de Macron a été creusé par ses prédécesseurs. L’extrême droite, elle, fait mine d’être favorable aux classes populaires, mais Marine Le Pen et son groupe ont systématiquement voté contre les propositions d’augmentation du Smic et, plus généralement, s’opposent aux augmentations de salaire. Et, bien sûr, ils n’ont jamais participé ni de près ni de loin aux luttes des travailleurs.

La colère sociale est forte. Il faut dans cette campagne autre chose que les joutes verbales entre Bardella et Attal qui ignorent la vie chère, les bas salaires, les licenciements et tout ce qui nous pourrit la vie. Autre chose que les discours des politiciens qui ne dénoncent pas l’impasse, et même la barbarie, où nous conduit le capitalisme.

Pour que les préoccupations des travailleurs occupent le devant de la scène, il leur faudra se faire entendre sur le terrain des luttes sociales. C’est une des raisons pour lesquelles nous présentons la liste « Pour un monde sans frontières ni patrons : urgence révolution ! », une liste constituée exclusivement de travailleuses et de travailleurs, pour être sûrs que nos problèmes seront posés.

Si nous nous retrouvons nombreux à voter pour la liste que je conduis avec Gaël Quirante, ce sera une façon de taper du poing sur la table, de dire que le monde du travail a d’autres perspectives que choisir entre la peste Macron-Attal et le choléra Bardella-Le Pen : affirmer qu’il faut en finir avec le capitalisme et se préparer à se battre sur le terrain des travailleurs, celui des usines, des chantiers, des bureaux.

Selma Labib

 

 


 

 

Cet article est paru dans un dossier du numéro 14 de Révolutionnaires.

Sommaire du dossier

Face à l’extrême-droite et aux politiques patronales qui lui pavent la voie

Reprendre le chemin des luttes pour une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions