De nombreuses organisations de migrants, sans-papiers, mineurs isolés et leurs soutiens appellent à manifester le 14 juillet, sans attendre de connaître le résultat du deuxième tour des élections législatives. En effet, quel que soit le prochain Premier ministre, qu’il soit issu d’une coalition « d’union nationale » ou d’extrême droite, il faudra continuer à se battre pour l’égalité des droits entre tous les travailleurs, immigrés, étrangers, avec ou sans papiers.
Ces sept dernières années, Macron et ses ministres ont participé à renforcer l’influence et le poids des idées xénophobes et racistes en s’attaquant aux ouvriers, aux pauvres, à « l’assistanat », aux jeunes des quartiers populaires et aux migrants avec la loi Darmanin-Le Pen de janvier 2024. Le Rassemblement national n’a jamais été aussi proche du pouvoir, et dans son sillage les violences racistes se multiplient contre nos collègues de travail, nos voisins, nos camarades d’études.
Le Nouveau Front populaire ne sera pas capable de mettre fin à ces attaques racistes. Une partie de ses dirigeants ont eux-mêmes appliqué des politiques xénophobes et racistes sous Hollande et ont laissé le mouvement de soutien au peuple palestinien être couvert d’insulte et de calomnie. Au nationalisme de gauche, la défense des « intérêts de la France » qui appelle au « calme » en Kanaky, nous opposons l’internationalisme ouvrier.
Que Bardella devienne ou non Premier ministre, les attaques de l’État, de la police, du patronat et des apprentis racistes ne s’affaibliront pas : nous ne pourrons compter que sur notre solidarité de classe, sur nos luttes pour nous défendre face au poison raciste.
Alors préparons-nous dès maintenant à manifester le 14 juillet à 15 heures place de la Nation (Paris), mais aussi dès maintenant pour défendre nos frères et sœurs de classe.