Nos vies valent plus que leurs profits

Contrôles policiers dans les transports en commun : un coup de com’ du capo Retailleau

Le 30 janvier, un tragique accident de car scolaire a coûté la vie à une adolescente de 15 ans en Eure-et-Loire. Suite à l’enquête, le conducteur a été testé positif au THC. Cet accident rappelle la discipline à laquelle nous, les travailleurs, devons nous soumettre au quotidien dans les métiers dits de « sécurité ». Le gouvernement, en la personne de Retailleau, a sauté sur l’occasion pour instrumentaliser ce drame et renforcer sa politique répressive. Et il fallait que ça se voie ! Les contrôles ont donc été effectués jusqu’au beau milieu des services, avec les voyageurs présents dans les bus. Les médias se sont bien sûr faits les relais de cette opération de com, en titrant par exemple : « des chauffeurs de bus contrôlés positifs au cannabis en plein service ». Des chauffeurs, oui… 0,49 % des tests se sont révélés positifs. 0,49 % de trop, mais surtout la preuve d’une conscience pour l’immense majorité des enjeux de sécurité liés aux métiers de la conduite. Si une nécessaire rigueur fait partie du métier, nous refusons d’être contrôlés pour la propagande du gouvernement ! Si nous décidions de l’organisation de notre propre travail, les contrôles nécessaires n’entacheraient pas notre dignité et les collègues touchés par les conduites addictives trouveraient une aide pour se soigner, voire un réel reclassement, plutôt que les licenciements, promis aujourd’hui par les patrons. Ces derniers, comme Castex, PDG de la RATP, font d’ailleurs parfois eux-mêmes l’objet d’enquêtes de la justice. Mais lui, la police n’est pas allée le chercher au travail !

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