Nous pouvons être à la fois fiers et affligés qu’un peu partout dans le monde seuls des groupes révolutionnaires alertent et mobilisent, dans la mesure de leurs moyens encore faibles, contre la surenchère des dépenses militaires et les réarmements des principaux États impérialistes. Leurs joujoux ne font pas qu’enrichir les marchands de canons. Ils sont destinés à être utilisés, le sont déjà sur bien des terrains contre des travailleurs et des peuples, et peuvent exploser demain – à une échéance imprévisible – en conflagration généralisée. Il faut donc mobiliser dès maintenant contre ce danger. Et rien à attendre des directions de partis prétendus socialistes ou communistes, dont le nationalisme, vieux de plus d’un siècle, persiste et signe tous les crédits militaires !
C’est le cas en France – derrière Macron et tout ce que le pays compte de militaristes de droite et d’extrême droite. Et revient la petite musique sur un service militaire et une « armée du peuple » dits « démocratiques ». Quand l’armée française, avec encadrement galonné, aurait-elle protégé les travailleurs ? Elle a guerroyé contre les peuples coloniaux en révolte. Sous Pétain, le pouvoir militaire et policier a aidé celui de Hitler à rafler et déporter des Juifs.
Tout un milieu populaire et jeune n’est pas dupe des tentatives d’embrigadement qui masquent mal la guerre sociale menée à pas redoublés contre les classes populaires. C’est la tâche des révolutionnaires, de se regrouper dans un pôle malgré les débats qui les traversent et d’offrir des analyses et initiatives de lutte contre le militarisme montant.
Michelle Verdier
Sommaire du dossier
- Ni chair à patrons, ni chair à canons. À bas le militarisme ! À bas l’union nationale derrière les milliardaires !
- Argent magique et stratégie du choc social
- Le réarmement de l’Allemagne franchit un nouveau cap
- État espagnol : Pas un euro pour les guerres impérialistes, pas un soldat pour leurs armées
- La militarisation en Grèce
- « Crosse en l’air, et rompons les rangs ! »