Nos vies valent plus que leurs profits

Dassault : répression et management agressif

« Par curiosité, j’étais allé écouter. Quand je suis revenu à mon service, mon chef m’a dit : “tu as fait grève ?” Je lui ai dit oui. Il m’a dit : “tu viens dans mon bureau tout de suite et tous les autres qui ont fait grève aussi.” Et là, il a été très clair, il a dit : “c’est facile, si j’écris votre nom sur la liste des grévistes, votre carrière à Dassault est morte”. »

C’est ainsi que ça se passe à Dassault Argenteuil (Val-d’Oise). Celles et ceux qui veulent résister sont blacklistés. Emmanuel Dumoulin, délégué syndical de la CGT, se voit poursuivi dans une deuxième procédure de licenciement. La première avait entraîné une enquête de l’inspection du travail, qui avait mis en avant qu’il était restreint dans l’accès aux outils informatiques, qu’il avait subi de nombreux retraits sur salaires sans raisons, un blocage de sa carrière depuis douze ans…

Une politique de chasse aux syndicalistes pour une entreprise qui engrange des bénéfices immenses en semant la mort partout dans le monde… et semble en dépenser une partie significative pour faire la guerre à celles et ceux qui défendent leurs collègues !

Correspondant

 

 

(Article paru dans Révolutionnaires numéro 13, 25 avril 2024.)