Nos vies valent plus que leurs profits

De la démagogie « antisystème » à la défense servile des riches une fois au pouvoir

Tous les sondages placent l’extrême droite en tête aux prochaines élections européennes.

En France, dans un scrutin qui sera marqué par plus de 50 % d’abstention, le Rassemblement national mené par Jordan Bardella est largement en tête avec autour de 32 % des intentions de vote : avec la liste de Reconquête, le Parti de Zemmour, conduite par Marion Maréchal, l’extrême droite se situe autour de 38 %. Le parti de Macron, lui, est rejeté à 16 %. Quant à la gauche institutionnelle, en additionnant le PS, LFI, EELV et le PC, elle est en dessous de 30 % des intentions de vote.

Le moteur de la campagne de Jordan Bardella, c’est la haine que Macron-Attal suscitent dans les classes populaires et qui pousse ces dernières vers la recherche de l’opposition paraissant électoralement la plus crédible. Car il faut bien dire que ce n’est pas la gauche institutionnelle qui risque de convaincre les classes populaires de se détourner de l’abstention ou de choisir « ceux qu’on n’a jamais essayés » : les travailleurs n’ont pas oublié sa politique au gouvernement.

Une fois au pouvoir – comme cela a été le cas en Pologne, et l’est encore en Italie ou en Hongrie –, l’extrême droite jette par-dessus bord sa démagogie « antisystème » pour adopter la politique de faveurs envers les riches et de coups portés contre les travailleurs que mènent tous les gouvernements bourgeois. En ajoutant toutefois une touche ultra-réactionnaire en s’en prenant encore plus aux droits des migrants, aux droits des femmes et des minorités.

La liste que je conduis avec Selma Labib, « Pour un monde sans frontières ni patrons : urgence révolution ! », est exclusivement composée de travailleuses et de travailleurs. Nous ne prétendons pas que voter pour notre liste va changer la vie : les élections ne le peuvent pas, a fortiori ces élections pour un parlement sans grand pouvoir.

Mais, face à cette extrême droite démagogique qui prétend parler au nom des classes populaires, nous voulons offrir la possibilité aux travailleuses et aux travailleurs de taper du poing sur la table en envoyant clairement un message anticapitaliste : plus vous serez nombreux à voter pour notre liste, plus ce message sera entendu !

Gaël Quirante

 

 


 

 

Cet article est paru dans un dossier du numéro 14 de Révolutionnaires.

Sommaire du dossier

Face à l’extrême-droite et aux politiques patronales qui lui pavent la voie

Reprendre le chemin des luttes pour une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions