Nos vies valent plus que leurs profits

Débrayage à Cenexi pour les salaires !

Chez Cenexi, industrie de sous-traitance pharmaceutique, les NAO (négociations annuelles obligatoires) se déroulent dans une usine déficitaire qui tourne à perte, marquée par des lignes à l’arrêt, des conditions de travail déplorables et une menace de plan social. Ça n’empêche pas les salariés de relever la tête !

Le 14 février, la CGT et FO, poussées par les travailleurs, ont appelé à un débrayage pour la dernière réunion de négociations avec le patron. Environ 80 personnes ont répondu à l’appel, et plus de cent ont profité du barbecue organisé par la CGT. L’occasion de dénoncer l’enveloppe de 25 euros brut d’augmentation proposée par une direction, qui s’est empressée de l’augmenter à 40 euros. Pas de quoi calmer les grévistes qui veulent continuer la lutte. L’après-midi, une dizaine de salariés argumentent pour un nouveau débrayage le lundi suivant jour des dernières propositions de la direction.

Lundi 17 février, une trentaine de personnes quittent leur poste après un passage pourtant furtif des délégués dans les services. Une combativité loin de plaire à FO et la CGT qui reviennent des négociations et expliquent qu’ils viennent d’obtenir le « maximum » : 50 euros brut pour les ouvriers et 40 euros brut pour les techniciens, avant d’inviter tout le monde à reprendre le travail. Si cette fois-ci, les syndicats ont profité de l’effet de surprise pour faire reprendre le travail au plus grand nombre des collègues (et pas tous !), la prochaine fois, ces derniers seront plus vigilants, car ces 50 euros sont loin d’être suffisants. Avec les menaces qui pèsent sur l’entreprise, les bagarres sont loin d’être finies à Cenexi.

4 mars 2025, Correspondant