Réorganisations et économies
« Dans les caisses, les réorganisations sont permanentes. Pour exploiter davantage et réduire les droits des usagers. Par exemple, à l’assurance maladie, les 7 500 agents du service de contrôle médical (qui contrôlent les arrêts maladie, accidents du travail, etc.) étaient jusqu’ici indépendants des caisses primaires qui paient ces prestations : ils sont en train de subir aujourd’hui un transfert forcé vers les caisses, et seront donc soumis à elles pour réduire les coûts. »
« Erreurs » chroniques et chasse aux allocataires
« Des milliers d’assurés ont été privés d’indemnités journalières en Loire-Atlantique et en Vendée, parfois pendant plusieurs semaines. 15 000 réclamations sont en cours. En cause : les défaillances du logiciel Arpège dédié au traitement des indemnités des arrêts de travail. Face à la colère des collègues, l’assurance maladie a dû se résoudre à stopper son déploiement. Déjà, un an plus tôt, les caisses d’allocations familiales avaient été poursuivies en justice en raison d’un algorithme discriminant les plus vulnérables. »
Y a quelqu’un ?
« Les services de proximité ferment à la chaîne, laissant les usagers livrés à eux-mêmes ou à des plateformes en ligne. Quand la plateforme n’est pas inaccessible, comme celle du renouvèlement des titres de séjour (Anef), plongeant des milliers de personnes dans l’illégalité… Les conséquences sont terribles : pour l’assurance retraite ou l’allocation adulte handicapé (AAH), les erreurs explosent, sans parler des délais de versement… »
Sommaire du dossier
- Les 80 ans de la Sécu
- 1850, 1880, 1930 ou 1945 : La sécurité (sociale) de l’État bourgeois avant tout
- Santé, retraites : Lecornu annonces des économies massives
- Dégradations des droits des usagers – Les travailleurs de la Sécu racontent…
- Augmenter le salaire net en réduisant le brut ?
- Exonérations de cotisations : le grand détournement
- Le prétendu « trou de la Sécu » : faire les poches des travailleurs pour renflouer les riches
- Les honoraires des médecins explosent… La faute à qui ?