Selon le pays où l’on est né et la nationalité que l’on possède, on ne dispose pas du même droit à la mobilité. Certains ont le droit de circuler librement, avec ou sans visa, alors que d’autres sont privés du droit à franchir légalement les frontières. Une injustice qui recoupe les inégalités de développement dans le monde : ainsi, le détenteur d’un passeport français peut voyager sans visa dans 194 pays, alors que les personnes originaires d’Afrique subsaharienne doivent avoir un visa, qui leur est bien souvent refusé, quelle que soit leur destination. Ces inégalités sont aussi fonction de la classe sociale à laquelle on appartient : un travailleur français n’aura pas les moyens de faire du tourisme dans le monde entier, et un riche de pays pauvre aura toute liberté de s’expatrier, particulièrement s’il achète des biens ou investit dans d’autres pays.
Cet article est paru dans le dossier du numéro 13 de Révolutionnaires.
DOSSIER : Sans patrie ni frontières, une seule classe ouvrière, non à l’Europe forteresse !
Sommaire du dossier
- À bas le « Pacte » de l’Union européenne contre les migrants
- Migrer pour survivre
- Frontex, arme de guerre contre les exilés
- Des frontières pour les pauvres, pas pour les riches !
- Les travailleurs saisonniers : une circulation soumise aux besoins des capitalistes
- Travailleurs français immigrés, mêmes patrons même combat ! Régularisation de tous les sans-papiers !
- L’extrême droite prospère sur la pauvreté à Mayotte
- Pour une Europe sans frontières