
Lundi soir, 9 juin, alors que le bateau humanitaire arrivant au large de Gaza pour dénoncer le blocus était arraisonné et les militants à bord arrêtés en Israël, à Paris ce sont des milliers de manifestants qui ont déferlé place de la République : une dominante de jeunes aux côtés de manifestants plus âgés, beaucoup de femmes, d’origine maghrébine notamment ; une manifestation plus nombreuse que celles qu’on avait vues jusque-là en France, bien qu’elle ait été improvisée dans la journée.
Dans cette guerre menée à Gaza, les massacres de ces dernières semaines, la volonté clairement affichée par Israël de vider toute la population de Gaza réduite à la famine au milieu des ruines, soulève de plus en plus d’indignation. Les slogans contre le massacre perpétré par Israël étaient ponctués de dénonciations de l’appui que lui apportent toutes les grandes puissances et de l’hypocrisie de Macron.
Un climat de solidarité avec le peuple palestinien et de révolte qui faisait chaud au cœur, monté d’un cran par rapport à toutes les manifestations organisées depuis octobre 2024. Et qui ne retombera pas.
En début de semaine une caravane de militants tunisiens et algériens (près d’un millier selon la presse tunisienne), « Caravane de la résistance », est partie de Tunis, arrivée à Medenine au sud du pays mardi, direction Rafah en traversant Libye et Égypte pour rompre le blocus de Gaza. C’est bien cette solidarité des peuples de la région qui bravent leurs propres gouvernements et se reconnaissent eux-mêmes dans les pauvres de Gaza dont les Palestiniens ont le plus besoin.