Nos vies valent plus que leurs profits

Déserts médicaux et répartition de la misère

30 % de la population vit dans « un désert médical », c’est-à-dire n’arrive pas à trouver un médecin pour se soigner. Ces déserts médicaux concernent principalement les zones rurales, où l’accès aux soins est limité en raison d’une insuffisance de professionnels de santé. Cependant, ce problème ne se limite pas uniquement aux campagnes : certaines périphéries urbaines et quartiers défavorisés sont également touchés. Face à ces situations dramatiques, les pouvoirs publics veulent obliger les nouveaux médecins à s’installer dans ces déserts, voire forcer ceux déjà installés ailleurs à passer deux jours par mois dans les zones affectées. Des « solutions » à la petite semaine qui masquent le problème essentiel : le manque flagrant de médecins et de personnel soignant et des budgets en diminution constante pour la formation du personnel soignant à tous les niveaux. Dans une société tournée vers l’intérêt général, la priorité serait d’organiser la répartition des soignants, médecins compris, pour assurer un accès équitable aux soins, non de défendre des intérêts privés sous couvert de « liberté ». Faute de changer de politique, le gouvernement prétend régler le problème en développant également les maisons de santé et centres pluridisciplinaires, la télé-médecine ou les soins mobiles. Des initiatives qui peuvent ponctuellement dépanner mais qui ne font en réalité que répartir la pénurie.