Nos vies valent plus que leurs profits
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

[DOSSIER] Jusqu’où l’extrême droite au pouvoir en Israël cherche-t-elle à étendre la guerre ?

Gaza en ruines

L’Iran a donc décidé d’une riposte à l’assassinat de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, dans les bombardements de la banlieue sud de Beyrouth : de l’ordre de 200 missiles ont été tirés en direction de tout le territoire israélien.

Les États-Unis ont démenti avoir été prévenus, comme ils l’avaient été en avril dernier, quand l’Iran avait lancé des missiles et des drones en direction d’Israël en réponse à la mort d’un de ses généraux dans le bombardement de son consulat à Damas. Mais les dirigeants américains étaient visiblement au courant de l’attaque puisqu’ils en ont prévenu leurs homologues israéliens.

Si certains sites militaires israéliens semblent avoir été touchés, la plupart des missiles iraniens ont, cette fois encore, été interceptés par les défenses aériennes de l’armée israélienne, aidée par les États-Unis et, peut-être comme en avril dernier, par la Jordanie et la France. Or les dirigeants iraniens ne l’ignoraient évidemment pas. Il s’agissait donc, de la part de l’Iran, d’une « riposte graduée », entendez par là une réponse obligatoire en même temps qu’un message affirmant vouloir en rester là.

Biden a tenu à dire, au nom des dirigeants du G7 : « Nous sommes d’accord tous les sept sur le fait que les Israéliens ont le droit de riposter, mais qu’ils doivent répondre de manière proportionnée », précisant plus tard qu’il n’était pas question de viser les installations nucléaires de l’Iran.

Quant à Netanyahou, il a menacé l’Iran de représailles. La logique habituelle voudrait que sa riposte à la riposte reste « mesurée », comme après l’attaque d’avril dernier. Mais il est bien difficile d’être certain de quoi que ce soit avec l’extrême droite israélienne, sûre qu’elle est du soutien inconditionnel des puissances impérialistes occidentales.

Personne ne veut d’un embrasement général au Moyen-Orient, ni les puissances occidentales, ni les gouvernements des pays de la région. C’est bien pourquoi Netanyahou, fort de cette situation, mais aussi de son impunité dans le massacre génocidaire des populations de Gaza, conduit une politique implacable vis-à-vis de tous ceux qu’il a désignés comme les ennemis d’Israël dans sa politique affichée d’expansion de la mer au Jourdain et afin de créer un no man’s land autour du pays.

Au risque de déclencher l’embrasement dont personne ne veut… aujourd’hui. Car les grandes puissances à qui Netanyahou force la main, États-Unis en tête, ont donné l’exemple en ensanglantant l’Irak pendant près de dix ans, l’Afghanistan pendant vingt ans. Toujours sur le dos des peuples.

 

*  *  *  *

 

Nous revenons, dans ce dossier, sur la situation au Moyen-Orient après une année où l’armée israélienne a tué plus de 40 000 habitants d’une bande de Gaza presque entièrement détruite par les bombardements, et où le reste de la population palestinienne survit dans des conditions inhumaines, sans accès aux soins ni à une nourriture suffisante. Un « risque de génocide », comme l’a dit la Cour internationale de justice, pris au prétexte de répondre au massacre perpétré par les commandos du Hamas sur des civils israéliens.

J.-J. F.

 

 


 

 

Sommaire du dossier