Sur demande du Conseil de sécurité de l’ONU, le secrétaire général publie chaque année un rapport qui répertorie les violations des droits des enfants dans une vingtaine de zones de conflits dans le monde et liste en annexe les responsables de ces violations, qui incluent enfants tués et mutilés, recrutements, enlèvements ou violences sexuelles. L’ambassadeur israélien aux Nations unies a protesté après avoir été notifié de l’ajout de l’armée israélienne à cette « liste de la honte » qui doit être publiée le 18 juin. L’an dernier, les forces armées russes et groupes armés « affiliés » opérant en Ukraine avaient fait leur apparition sur cette liste mais pas Israël. L’inscription d’Israël cette année est « une décision complètement justifiée du secrétaire général, même si elle aurait dû être prise depuis longtemps », a déclaré Louis Charbonneau, de l’ONG Human Rights Watch, qui a réclamé également l’inscription du Hamas et d’autres groupes djihadistes palestiniens. Alors bien sûr cela ne ramènera pas à la vie les dizaines de milliers d’enfants palestiniens tués par l’État sioniste depuis des décennies mais c’est une mesure symbolique qui met à mal la culture d’impunité dont a bénéficié pendant trop longtemps Israël auprès de l’opinion occidentale.