Le 30 août dernier l’Agence régionale de santé d’Occitanie a publié un rapport ravageur sur la production d’eau minérale dans l’usine Perrier de Vergèze, dans le Gard. Le rapport vient d’être rendu public par Le Monde et la cellule d’investigation de Radio France. Depuis janvier, Nestlé Waters, propriétaire de Perrier, est dans le collimateur pour avoir utilisé des traitements de désinfection de ses eaux minérales interdits, car les eaux captées doivent avoir une qualité naturelle qui permette de s’en passer. De plus, en avril, un puits de forage avait dû être fermé après la découverte de bactéries d’origine fécale. L’agence de santé propose donc d’abandonner la production d’eau minérale sur ce site et d’utiliser l’eau pour d’autres usages. La multinationale a refusé de commenter ce rapport. On la comprend. Rappelons que lors de la première alerte, Nestlé Waters avait reçu le discret soutien de la Première ministre de l’époque, Élisabeth Borne, qui l’avait notamment autorisé à déroger à la loi pour continuer sa prospère activité.