Depuis 2001, une loi rend obligatoire trois séances annuelles d’éducation à la vie sexuelle et affective dans les écoles, du primaire au lycée. Or un rapport de l’inspection générale de l’Éducation nationale révèle que moins de 20 % des élèves bénéficient de ces séances. En cause : le lobbying incessant organisé par les milieux de droite et d’extrême droite, les catholiques traditionalistes et certains parents d’élèves qui sont vent debout contre cet enseignement assimilé parfois… à de la pornographie ; voire à une fumeuse « théorie du genre » qui n’existe que dans leur imagination maladive. Récemment, c’est le ministre démissionnaire en charge de la réussite scolaire et de l’enseignement professionnel, Alexandre Portier, qui s’engageait « personnellement » à ce qu’un tel enseignement ne soit pas dispensé dans les établissements scolaires. L’an dernier, le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie ont porté plainte pour contraindre l’État à respecter la loi de 2001. Jusqu’ici sans grand effet !