Anne Genetet, la ministre de l’Éducation nationale, vient de lancer l’acte 2 du « Choc des savoirs ». Les groupes de niveau, rebaptisés « groupes de besoins » mis en place la rentrée dernière pour les 6e et 5e s’appliqueront dès l’année prochaine aux 4e et 3e. Le dispositif consiste à répartir les élèves dans différents groupes selon leurs difficultés en mathématiques et en français. Ce qui risque de conduire à une stigmatisation des « mauvais élèves » contre laquelle proteste le corps enseignant. « Les élèves en difficulté ont besoin de travailler en petits groupes, ils ont besoin de travailler avec des élèves d’un autre niveau pour qu’il y ait une certaine émulation », rappelle Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. Au niveau du lycée les élèves les plus faibles (souvent issus des milieux les plus défavorisés) seront majoritairement orientés dans la voie professionnelle où les heures d’enseignement ont été réduites au profit des stages en entreprise, contrôlés par les patrons. Une réforme de classe qui, à terme, accentuera les discriminations sociales au sein des établissements d’enseignement en n’améliorant en rien le niveau des élèves.