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Éducation nationale : dans le 93, des centaines de collègues mobilisés contre la répression

La veille des vacances de printemps, cinq enseignants de Seine-Saint-Denis, dont quatre syndicalistes du Snes-FSU, recevaient un courrier les informant de leur « mutation dans l’intérêt du service », une procédure qui permet de muter des fonctionnaires d’office, sans qu’ils aient la moindre possibilité de se défendre. Cette procédure avait déjà été utilisée contre d’autres syndicalistes en 2021 et en 2022.

Le 22 mai, à l’appel de l’intersyndicale départementale SUD-CGT-FSU-CNT, des centaines de collègues grévistes se sont réunis devant les établissements concernés à Noisy-le-Grand et Pantin, puis devant la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) à Bobigny l’après-midi.

Le lendemain, le rectorat a annoncé que les postes des collègues mutés d’office étaient gelés pour l’année à venir – ce qui signifie que les collègues ne seront pas remplacés. C’est le signe qu’il hésite face à la mobilisation. L’intersyndicale a appelé à un nouveau rassemblement le 4 juin devant le ministère cette fois, pour obtenir la réintégration immédiate des collègues à leurs postes.