Nos vies valent plus que leurs profits

Emplois menacés à la Fonderie de Bretagne : tous ensemble, oui… mais pas avec le Medef !

Après des années de bras de fer pour maintenir les 300 emplois, la Fonderie de Bretagne était en passe d’être vendue à un groupe allemand. Mais le groupe Renault a finalement refusé de s’engager sur des commandes, alors qu’il est le principal client de cette fonderie du Morbihan. Et d’un trait de plume, il risque de condamner l’usine et tous ses salariés, en pariant sur le fait que l’affaire serait vite bouclée à la veille de Noël.

Les salariés ont protesté et ne veulent pas en rester là. Mais s’ils ont raison de chercher des soutiens face à la casse sociale orchestrée par les grands groupes (et parfois les équipementiers eux-mêmes), encore faut-il cibler les vrais alliés et les faux amis… En effet, la CGT et le patron de l’usine ont envoyé ensemble une lettre à Macron pour dénoncer la désindustrialisation. En plus de ce curieux attelage entre patron et syndicalistes, ils ont fait signer leur bafouille à des élus de tous bords, de LFI à LR, en passant par les socialistes et les macronistes ! Le Medef et l’UIMM du Morbihan ont également signé, à côté de Sophie Binet de la CGT.

Les syndicalistes qui prétendent obtenir gain de cause auprès de Renault avec autant de serviteurs du patronat se plantent sur toute la ligne. Les vrais alliés, ce sont les salariés en lutte pour leurs emplois. En ce moment, il n’en manque pas.