Nos vies valent plus que leurs profits

En Palestine, Netanyahou continue le carnage

Le 19 juin, un rapport de l’Unicef, titré Gaza : un cimetière à ciel ouvert, a dénombré 55 637 morts dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, dont 15 613 enfants ; 129 880 blessés, dont 34 173 enfants, et 11 200 disparus « probablement sous les décombres ». 95 % des écoles sont endommagées et, selon le représentant de l’Organisation mondiale de la santé Rik Peeperkorn, seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent encore tant bien que mal, mais plus aucun dans le nord de l’enclave.

Quant à la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), fondation liée à l’État israélien et à Washington, ses prétendus centres d’aide ouverts fin mai servent à contrôler la population, sont de véritables guets-apens dont le bilan en victimes ne cesse de s’alourdir. Le 16 juin, à Rafah, des tirs israéliens ont fait au moins 20 morts et 200 blessés parmi des personnes se rendant à une distribution. Le lendemain, à Khan Younès, les drones et les chars ont fait 53 morts et 200 blessés dans les mêmes circonstances. Le 18 juin, ils ont fait 30 morts et 100 blessés, notamment à Nousseirat. Le 20 juin, 26 personnes ont trouvé la mort près de Netzarim. À l’heure où ces lignes sont écrites, au moins 400 personnes ont été tuées et plus de 3 500 ont été blessées en espérant recevoir l’aide de la GHF.

Pendant ce temps, en Cisjordanie, l’opération de colonisation dite « Mur de fer » continue depuis le mois de janvier. Le 10 juin, deux Palestiniens ont été tués et au moins 64 ont été blessés à Naplouse, où l’armée pourrait bien s’installer. Le 17 juin, la Cour suprême a autorisé la destruction de 90 immeubles du camp de réfugiés de Jénine, vidé comme d’autres de sa population.

J.B. Pelé