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En Russie, l’internationalisme criminalisé

Le 15 mai une série de perquisitions a eu lieu chez des étudiants des universités de Saint-Pétersbourg, qui selon la police étaient membres de l’organisation trotskiste Pouvoir ouvrier. Certains d’entre eux ont été arrêtés. Le 22 mai l’organisation a annoncé son auto-dissolution sur sa chaîne Telegram.

Les médias propagandistes pro-Kremlin se félicitent du « dépistage d’un groupe d’étudiants aux opinions de gauche radicale faisant partie d’un réseau international dont le siège est au Royaume-Uni ». Le 17 mai l’un des étudiants détenus, Garry Azaryan, militant de gauche d’origine kazakh, a été inculpé en vertu de l’article 205.2 du code pénal de la fédération de Russie relatif au terrorisme. Les photos de la littérature « rouge » confisquée lors des perquisitions rappellent l’époque du NKVD de Staline ou de la police secrète tsariste, dont les services de sécurité russes sont des descendants directs. Ils veulent toujours et partout démasquer de prétendus « ennemis du peuple », présentés dans les médias par l’ardeur créatrice des sbires de la police comme des « terroristes », agents de l’étranger, espions britanniques, étudiants naïfs issus de familles aisées… Afin de toujours légitimer les crimes sanglants du gouvernement. Preuve que le trotskysme inquiète toujours les autorités russes !

Libération et relaxe de tous les jeunes arrêtés !

D.J.