Nos vies valent plus que leurs profits

État d’Israël assassin, puissances impérialistes complices : halte au massacre des Palestiniens

Gaza, 2023. Photo de Naaman Omar apaimages

Le 29 février, la guerre menée par l’État d’Israël contre les Palestiniens de la bande de Gaza a franchi un nouveau cap dans l’horreur. L’armée israélienne a ouvert le feu, alors que des familles palestiniennes, en proie à la famine, tentaient d’accéder à un convoi d’aide alimentaire : un nouveau bain de sang, au moins 110 personnes ont été tuées et 760 autres blessées.

La famine comme arme de guerre

Après son broyage méthodique par l’armée israélienne, la bande de Gaza n’est plus qu’un champ de ruines. Les réfugiés venant du nord du territoire palestinien sont bombardés au sud, les hôpitaux sont détruits ou hors d’état de fonctionner. Ce massacre à ciel ouvert dure depuis cinq mois et a fait plus de 30 000 morts. Les survivants sont confrontés à la famine et à l’absence de soins. Selon le PAM, le Programme alimentaire mondial, Gaza connaît actuellement « le pire niveau de malnutrition infantile au monde ». En effet, le gouvernement israélien bloque tout ravitaillement et les rares camions d’aide humanitaire autorisés à rentrer sont souvent pris pour cible par les tirs. Les évacuations médicales sont impossibles. Depuis qu’Israël, sans fournir aucune preuve, a accusé certains des employés de l’UNRWA d’avoir participé à l’attaque du 7 octobre, l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens est privée de subventions par de nombreux pays et son fonctionnement est paralysé.

Le but du gouvernement Netanyahou, qui n’a que faire des 130 otages israéliens encore détenus, est de chasser tous les Palestiniens de Gaza. Et de tuer ceux qui resteraient. La Cisjordanie est aussi victime d’une forme de nettoyage ethnique par des colons surarmés. À Gaza, des soldats israéliens se filment triomphalement dans les décombres des maisons palestiniennes, dans ce qui reste d’une chambre d’enfant, mettent le feu au peu de nourriture qu’ils trouvent. Ce gouvernement, qui s’appuie sur l’extrême droite suprémaciste, assume devant le monde entier ses crimes de guerre.

L’impérialisme en guerre contre les peuples

Ce massacre des civils palestiniens se déroule avec la complicité des grandes puissances. Les États-Unis arment Israël à flux tendu, mais d’autres pays européens le font aussi. La France a suspendu ses financements à l’UNRWA au moment où c’est la survie même des Palestiniens de Gaza qui est en jeu. Avec hypocrisie, le gouvernement Macron dit du bout des lèvres que cette guerre va un peu trop loin, mais il emboîte le pas au gouvernement américain pour continuer à soutenir la politique de Netanyahou. En Israël même pourtant, des milliers de personnes ont encore manifesté samedi 2 mars pour dénoncer cette politique, réclamer un cessez-le-feu et des négociations dans le but de libérer les otages. Ils sont conscients que ce gouvernement mène une guerre sans fin et réclament des élections anticipées.

La politique de l’impérialisme, c’est la guerre contre les peuples. Le principe du « diviser pour mieux régner » apparaît dans toute son atrocité en Israël-Palestine. Les dépenses militaires sont en hausse partout dans le monde. En France, la loi de programmation militaire fera de la Défense le premier poste du budget de l’État, devant l’Éducation nationale. Macron chaussait récemment ses rangers, déclarant qu’il envisageait la possibilité d’envoyer des troupes françaises combattre en Ukraine…

Face à ce monde guerrier, seule la révolte des peuples du monde entier contre leurs propres dirigeants et contre l’exploitation capitaliste qu’ils incarnent pourra remettre en cause cette boucherie sans fin.

Éditorial du NPA du 4 mars 2024

 

 


 

 

[Télécharger l’éditorial au format ODT]

[Télécharger l’éditorial au format PDF]