Le 24 février, Pedro Sánchez s’est rendu à Kiev et a assuré que « l’Espagne fournira plus d’aide militaire et avec plus de détermination » et allouera à l’Ukraine une aide militaire annuelle d’un milliard d’euros pendant dix ans. Rien à voir avec la protection et l’aide à la classe ouvrière ukrainienne. L’été dernier, en visite avec 23 patrons espagnols, le ministre de l’Économie, Carlos Cuerpo, avait déclaré que l’Ukraine « offrait un grand potentiel pour les entreprises espagnoles ».
L’Ukraine a bon dos : le PS espagnol (PSOE) s’aligne sur l’UE et son plan de réarmement : les dépenses militaires de l’État espagnol devraient atteindre les 2 % du PIB d’ici 2029. Une telle dépense ne peut provenir que de l’endettement et de coupes sociales au profit du business militaire.
Solidarité entre les travailleurs ! Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes. Il faut faire la guerre aux capitalistes !
Le gouvernement de PSOE et Sumar (regroupant d’anciens du PC ou de Podemos), progressiste en paroles et impérialiste en actes, s’est totalement plié à des intérêts qui n’ont rien à voir avec ceux de la classe ouvrière et de la jeunesse. Les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier conduisent désespérément vers une escalade militaire. Aucune des organisations allant de Podemos à Sumar en passant par les directions syndicales de CCOO et UGT ne tente de proposer des perspectives claires face à la montée belliciste. Sumar a clairement indiqué être « favorable » à la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine pour « garantir la paix ».
Pepe Álvarez, le secrétaire général de l’UGT, précisant que son syndicat « n’est pas un syndicat hippie », fait des déclarations bellicistes et chauvines et affirme qu’il y a une opportunité de fabriquer des armes, pas pour tuer quelqu’un (prétend-il) mais pour participer à « un marché qui existe et va exister ».
L’ensemble de la gauche révolutionnaire a l’obligation de s’opposer à cette escalade. Pas question de mourir pour défendre les intérêts des capitalistes ! Pas question de faire confiance aux organisations qui soutiennent ces politiques d’une manière ou d’une autre. Il est essentiel de se mobiliser et de manifester dans la rue le rejet de l’augmentation indécente des dépenses militaires et des guerres impérialistes. Contre l’augmentation des dépenses militaires, il faut imposer au contraire de consacrer des moyens à des politiques sociales. Pour cela, la classe ouvrière ne peut compter que sur ses propres forces, ses grèves et mobilisations.
Sommaire du dossier
- Ni chair à patrons, ni chair à canons. À bas le militarisme ! À bas l’union nationale derrière les milliardaires !
- Argent magique et stratégie du choc social
- Le réarmement de l’Allemagne franchit un nouveau cap
- État espagnol : Pas un euro pour les guerres impérialistes, pas un soldat pour leurs armées
- La militarisation en Grèce
- « Crosse en l’air, et rompons les rangs ! »