Ci-dessous un article du site place GRE’NET au sujet du meeting de Grenoble du 5 juin 2024.
Le NPA Révolutionnaires en meeting à Grenoble dans le cadre des européennes clame l’urgence d’une révolution pour éradiquer le capitalisme
Par Joël Kermabon
FOCUS – Dans le cadre de sa campagne pour les élections européennes, le parti NPA Révolutionnaires organisait un meeting à Grenoble, mercredi 5 juin 2024. La liste menée par Selma Labib, qui veut porter la voix des « premières lignes qui font tourner la société », appelle à voter pour « exprimer l’urgence de la révolution ». Avec pour objectif une société résolument internationaliste, « sans patrons ni frontières », pour mettre à bas le capitalisme honnis.
Né de l’éclatement du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) en deux entités en 2022, le NPA Révolutionnaires, courant minoritaire, organisait, mercredi 5 juin 2024 à 19 heures, un meeting de soutien qui a fait salle comble à la Maison du tourisme de Grenoble, dans le cadre des élections européennes du 9 juin.
En amont, Gaël Quirante, en 2e position sur la liste de 81 travailleurs menée par Selma Labib, tenait une conférence de presse au café Le Square de la place Dr Léon-Martin, en compagnie d’un colistier et d’une colistière. En l’occurrence Raphaëlle Mizony, étudiante, porte-parole des jeunes, 15e sur la liste, et Baptiste Anglade, éducateur spécialisé grenoblois, lui en 32e position.
« Notre liste, elle est à l’image de celles et ceux qui, en première ligne, font tourner la société », a résumé en liminaire Baptiste Anglade. Le militant s’est ensuite attaché à résumer les grands axes de la liste « Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! »
Une liste qui souffre d’ailleurs, à son sens, « d’un manque de visibilité médiatique inéquitable ». Le NPA Révolutionnaires ne recueillerait, pour l’heure, que de 0,5 % à 3 % d’intentions de vote, selon les différents instituts de sondage.
Au programme et sans surprise : la solidarité du parti avec le peuple palestinien. Ses militants dénoncent ainsi « le rôle du gouvernement français et de l’Union européenne qui soutiennent l’État d’Israël dans le génocide en cours à Gaza ».
La question centrale pour l’Europe, « c’est faire en sorte que le capitalisme n’existe plus »
Sur le volet social, il faut « reprendre le pouvoir des patrons, augmenter les salaires de 400 euros net pour toutes et tous et interdire les licenciements », a préconisé Baptiste Anglade. Ce tout en fustigeant « les capitalistes, les actionnaires qui vont gagner des milliards en détruisant la planète alors qu’on demande aux travailleurs de toujours plus se serrer la ceinture ».
Également au cœur de la campagne du NPA, « les résistances et la dignité des jeunes et des travailleurs », dont Raphaëlle Mizony s’est faite l’écho. « Est-ce qu’on a vraiment envie de continuer à vivre sur une planète qui crame ?, a‑t-elle interrogé. Pour notre part, nous pensons que le dérèglement climatique est la conséquence de la surproduction de la société capitaliste. Je pense qu’aujourd’hui la jeunesse prend ces questions-là à bras le corps », a assuré la militante.
Gaël Quirante : « il faut s’attaquer au capitalisme parce que, sinon, c’est du jardinage ! »
Ce avant d’évoquer, entre autres thèmes, « le tri social dans les écoles ou dans l’enseignement supérieur, notamment avec Parcoursup, qui accentuent les discriminations entre public et privé ou encore entre ville et banlieue ». Le tout sans oublier le Service national universel (SNU) qui « prépare à faire des petits soldats de plus en plus tôt alors qu’on refuse d’aller à la guerre et de se ranger derrière la bourgeoisie », a vertement critiqué la porte-parole.
Pour en revenir à des considérations moins centrées sur la France mais plus européennes, pour Gaël Quirante, la question centrale de ces élections est celle du capitalisme. En l’occurrence, « la logique d’un système, fait d’exploitation, d’inégalités de destruction de la planète, qui se trouve, par ailleurs, dans une totale impasse », a‑t-il exposé.
Il est ainsi nécessaire de faire en sorte que le capitalisme n’existe plus, et c’est possible a estimé le militant. « Oui, il faut en finir ! Il faut s’attaquer au capitalisme parce que, sinon, c’est du jardinage », a‑t-il ironisé.
« Les capitalistes ont des milliards mais, nous, nous sommes des millions ! »
« Ce sont les soignants, les postiers, les postiers, les travailleurs sociaux qui ont fait tourner la société pendant le Covid, a assené Gaël Quirante. On n’a pas besoin de patrons, c’est aux travailleurs de décider », a‑t-il affirmé. D’ailleurs, « tous nos acquis, nos contrats, nos congés payés, c’était dans aucun programme électoral, en fait ! Tout ça, ça a été arraché par les grèves, les manifestations, les occupations, les assemblées générales et les convergences », a rappelé le militant.
Et d’enchaîner. « On voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas d’autre choix que de voter et qu’en fait on serait tout petits face au pouvoir du patronat et des capitalistes. Mais en réalité, oui, ils ont les milliards, mais nous, nous sommes des millions », s’est enflammé Gaël Quirante.
Quant à ce qui se passe en Europe, notamment en Ukraine, le militant pondère. « Pour nous, les choses sont très claires : les troupes russes doivent quitter l’Ukraine. Cependant, on ne va pas tomber dans le panneau. Nous savons bien que l’Otan, au travers de l’Ukraine, joue la partition d’un conflit inter-impérialiste », a affirmé le militant. D’où le refus du NPA Révolutionnaires de s’aligner derrière l’Otan pour faire la guerre derrière les capitalistes européens, mais aussi de s’aliéner derrière Poutine.
Pour le NPA Révolutionnaires, une seule solution : l’urgence d’une révolution
Pour le parti qui assume son internationalisme au sens marxiste du terme, le seul chemin possible est celui de l’urgence d’une révolution. Ce « pour en finir avec le pouvoir du patronat, l’exploitation des travailleurs, les guerres et la destruction de la planète », a martelé Gaël Quirante. Non sans revendiquer avec force, « un monde sans frontières ni patrons », l’un des slogans rythmant la campagne du NPA Révolutionnaires.