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Européennes : préparer une improbable union de la gauche de gouvernement ou donner de la force à un pôle des révolutionnaires ?

Macron tente par tous les moyens d’installer un duel entre le RN et son gouvernement. Le débat programmé entre les clones Attal et Bardella n’ayant pas l’effet escompté, il insiste pour avoir lui-même un tête-à-tête en direct avec Le Pen. Un tel acharnement à ériger l’extrême droite en seule opposition respectable transforme le duel en duo : le président des riches manie le racisme pour semer la division et la présidente du parti des racistes n’a de cesse de démontrer à quel point elle est assez respectable pour gouverner au service du patronat. Que faire le 9 juin face à ce bloc réactionnaire ?

Ne pas s’enfermer dans une urne

La gauche part en ordre dispersé avec quatre listes dont l’objectif n’est pas de concurrencer le bloc Macron-Le Pen, à qui la victoire électorale est laissée, mais de départager qui sera la force principale d’une future union gouvernementale. Les Verts, le PS dont la FI est issue, et le PCF ont l’habitude de gouverner ensemble, de Mitterrand à Jospin et jusqu’à Hollande – souvenirs amers dans la classe ouvrière !

Ce jeu politicien d’utiliser les Européennes comme primaires pour 2027, non seulement entraîne le candidat du PCF, Desfontaines, à relayer les calomnies du bloc réactionnaire contre la FI, mais surtout donne l’avantage à Glucksmann, candidat du PS. Logique implacable du vote « utile » : au nom du « moins pire », voter pour un va-t-en-guerre atlantiste ancien sarkozyste ? Mais dans quel monde peut-on se permettre d’attendre 2027 ?

Voter pour un programme de luttes et des perspectives pour renverser le capitalisme

Nous militons, au quotidien et dans bien des luttes, aux côtés de membres de LFI, ou du PCF, ainsi qu’avec des collègues, des syndicalistes, des jeunes qui votent pour ces partis. Nous avons avec ces militants et militantes des relations de respect et de camaraderie. Et nous défendons avec énergie les membres de LFI qui, comme Mathilde Panot ou Rima Hassan, sont victimes de tentatives d’intimidation et de répression policière.

Ce sont justement ce respect et cette camaraderie qui nous obligent à dire ce que nous pensons : nous ne croyons pas qu’un gouvernement dirigé par LFI ou le PCF serait en mesure de mener une politique en rupture avec la société capitaliste, ni même d’ailleurs qu’il pourrait satisfaire les revendications du monde du travail et de la jeunesse : les patrons et les actionnaires, qui font la loi dans les entreprises et ont la main sur les richesses, ne sont pas élus. Seule une remise en cause de leur propriété permettrait d’en finir avec leur pouvoir de licencier, de faire stagner les salaires, d’augmenter les prix, de priver de moyens la Sécurité sociale et les services publics, de semer la guerre et d’organiser le pillage dans le monde… Une telle remise en cause ne se décrète pas « par en haut », elle ne peut venir que des luttes de la classe ouvrière. Seules ces luttes peuvent permettre à cette dernière de prendre confiance dans sa capacité à diriger la société.

LFI et le PCF ne portent absolument pas cette perspective. Leurs projets entretiennent l’illusion qu’il est possible de réaliser un compromis entre les exploiteurs et les exploités, en défendant « notre industrie », « notre économie » ou « notre armée »… L’industrie et l’économie sont dirigées par et pour la bourgeoisie. Quant à l’armée, que ce soit en Afrique, au Proche-Orient ou n’importe où, elle impose la présence des multinationales françaises : ce n’est en aucun cas « notre armée » !

À l’union de la gauche de gouvernement, nous opposons la nécessité d’un pôle des révolutionnaires qui dénonce ouvertement la propriété privée des moyens de production, le nationalisme et l’impérialisme. Au soir du 9 juin, nous additionnerons les voix des listes de LO et du PT (ex-POID), à qui nous continuons de proposer un front. Votez et faites voter pour le NPA-Révolutionnaires !

Jean-Baptiste Pelé


 

Votez pour la liste présentée par le NPA-Révolutionnaires !

En décembre 2022, une partie du NPA, regroupée autour de Philippe Poutou et Olivier Besancenot, a quitté le cinquième congrès du parti. Suite à un accord signé à la fin du mois d’avril, le NPA et leur organisation se distinguent désormais par le nom de leurs journaux respectifs : le NPA-Révolutionnaires et le NPA-L’Anticapitaliste.

Pendant des mois, ce dernier a tenté sans succès d’obtenir des places sur la liste de la France insoumise aux élections européennes, ce qui ne l’empêche pas d’appeler à voter pour Manon Aubry. La situation impose pourtant de ne pas faire disparaître le courant révolutionnaire derrière les solutions institutionnelles.