Selma Labib, candidate aux Européennes, en tête de la liste « Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ».
Je suis conductrice de bus, j’ai 28 ans et j’ai rejoint depuis 10 ans les rangs des révolutionnaires. Révoltée par les injustices et les inégalités dans cette société, je me suis engagée dans le combat féministe et antiraciste, avant de rejoindre une organisation communiste et internationaliste révolutionnaire le NPA, puis le NPA-Révolutionnaires aujourd’hui. Comme beaucoup de jeunes, j’ai interrompu mes études pour vivre. Conduire un bus n’était pas un rêve d’enfant. L’envie m’est venue au contact des grévistes de la RATP avec lesquels, en tant qu’étudiante, j’ai participé à la grève RATP-SNCF de l’hiver 2019-2020. J’ai découvert la conduite d’un bus, mais surtout la conduite d’une grève. Macron a dû remballer sa réforme des retraites à points. Et la période du Covid a fini de me convaincre que, comme il faut bien travailler, autant choisir un métier utile, qui fait tourner la société. Je suis née en France, de parents qui ont quitté le Maroc à l’époque où Hassan II sévissait : « ami » de bien des hommes politiques français, mais bourreau d’un peuple maintenu dans la misère, la servitude ou l’obligation d’exil. Un contexte familial qui a certainement contribué à faire de moi une révolutionnaire et une internationaliste, particulièrement révoltée contre toutes les barrières et les frontières qui sont aujourd’hui dressées entre les travailleurs et les peuples.
