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Évasion fiscale : cause toujours…

Les députés de la commission des Finances ont approuvé le renforcement de l’« exit tax », un impôt créé en 2011 pour freiner l’exil fiscal des contribuables les plus riches. Son effet dissuasif avait été des plus limités mais, en 2018, Macron avait décidé de considérablement l’assouplir pour ne pas faire fuir les grosses fortunes. L’objectif de l’amendement voté en commission par Les Républicains, le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national est de « lutter contre les personnes qui transfèrent leur domicile hors de France simplement et uniquement pour éviter l’imposition ». Ce texte ne semble guère effrayer les personnes qu’il vise, à l’exemple de Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, qui s’est vanté il y a quelques jours de ne pas payer le (modeste) impôt sur les riches voulu par Barnier malgré une rémunération de 36 millions d’euros par an, car il est domicilié fiscalement au Portugal. Car ces gens-là disposent, outre la complicité bienveillante des hautes sphères de l’État, d’une armée d’avocats fiscalistes qui leur permet d’échapper à l’impôt.