À Lille, les 211 ouvriers d’Exide Technologies, fabricant de batteries au plomb pour véhicules de manutention, ont appris le 18 juin la fermeture brutale de leur usine. Depuis des années, la direction avait réduit progressivement l’activité, fermant des ateliers et laissant tourner la production à seulement 25 % de la capacité du site. Aujourd’hui, elle justifie ce plan social, prévu pour janvier 2026, par une surproduction mondiale et la montée en puissance des batteries au lithium. Mais doit-on sortir les mouchoirs pour les actionnaires de cette multinationale, présente dans plus de 80 pays et qui emploie 10 000 salariés ? Les ouvriers menacés de licenciement n’ont pas à faire les frais des décisions de cette entreprise qui s’est enrichie sur leur dos, pendant des décennies et au prix de leur santé ! L’annonce soudaine de la fermeture a pris les salariés par surprise. Mais comme des milliers d’autres travailleurs touchés par la vague de licenciements, leur solidarité et leur mobilisation peuvent prendre les patrons de court. Rien n’est joué tant qu’ils restent unis face à la direction.
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