Paris 1793-1794, une année révolutionnaire
Exposition au musée Carnavalet-Histoire de Paris, jusqu’au 16 février 2025, entrée 13 €
En 1793, alors que la jeune République est mise en péril par les attaques des monarchies européennes, une situation alimentaire catastrophique et des mouvements contre-révolutionnaires qui se développent, les sans-culottes écartent les Girondins du pouvoir. La Convention montagnarde met alors en place une nouvelle Constitution très démocratique. S’ouvre alors une intense période d’innovations dans le domaine politique, social et culturel qui marquera la rupture avec l’Ancien Régime.
Abolition de l’esclavage, suffrage universel masculin, loi du maximum et création des écoles publiques constituent quelques-unes des avancées démocratiques majeures de cette période. L’arrestation et l’exécution de Robespierre le 28 juillet 1794 (10 thermidor de l’An II) mettent un coup d’arrêt à ces mesures révolutionnaires.
L’intérêt de cette exposition riche en documents, œuvres d’art et objets réside dans l’ambition qu’elle s’est donnée de « rétablir une vérité historique » et démonter le mythe de la Terreur élaboré après la mort de Robespierre par ses détracteurs, en ne mettant l’accent que sur la répression et la violence révolutionnaire, avec pour seule fonction « d’empêcher de penser la nouveauté des luttes, le bouillonnement de cette année décisive » ( J.-C. Martin, ancien directeur de l’institut de la Révolution française)