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Familles avec enfants à la rue : non à la loi Immigration, qui va encore aggraver leur situation !

En cette période hivernale, non loin des vitrines de Noël, de nombreuses familles avec enfants sont contraintes de dormir dans la rue. En France, près de 3 000 enfants sont concernés. En Île-de-France, ce sont plus de 1 300 enfants qui vivent à la rue, dont 431 ont moins de trois ans, selon le Collectif des associations unies, qui regroupe 40 associations luttant contre les discriminations dans le domaine du logement et de l’hébergement. Dans cette situation, ces familles ne peuvent compter que sur les associations et sur les bonnes volontés individuelles. Ainsi, chaque soir, plusieurs d’entre elles sont prises en charge par les bénévoles de l’association Utopia 56 sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris, pour être conduites dans des hébergements proposés pour une nuit, par des particuliers. D’autres restent dans le froid. Chaque jour, la même angoisse les étreint : vont-ils trouver une solution pour passer une nouvelle nuit ? Face à ces familles contraintes de dormir sous des tentes ou sur des bouches d’aération, parents d’élèves et enseignants se sont mobilisés dans plusieurs quartiers pour ouvrir des écoles la nuit et les accueillir.

Mais de son côté, l’État mène au contraire des attaques incessantes et organise la pénurie de places d’hébergements. De nombreuses places ont en effet été supprimées ces dernières années. La loi Immigration va encore aggraver cette situation, car la plupart des familles concernées sont des personnes exilées. En instaurant un principe de préférence nationale dans le droit à une aide sociale, cette loi institutionnalise les discriminations : le texte prévoit que le versement des allocations familiales, de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ainsi que le droit au logement opposable (Dalo) soient conditionnés à un délai de cinq ans de présence en France en situation régulière pour celles et ceux qui ne travaillent pas et de trente mois pour les autres. L’accès à l’aide personnalisée au logement (APL) ne sera possible qu’après cinq ans de résidence pour celles et ceux qui ne travaillent pas, et de trois mois pour les autres. Ces mesures prévoient donc froidement d’aggraver encore plus l’accès au logement pour les personnes les plus vulnérables.
Une manière de les condamner aux logements insalubres, aux marchands de sommeil ou à la rue. Cette loi s’attaque aussi gravement aux enfants. Ils subissent déjà les nuits à la rue, ce sont eux qui vont aussi subir les conséquences du fait que leurs parents soient privés d’allocations familiales, qui par définition leur sont destinées, et ce pendant des années.

Des manifestations vont être organisées contre cette loi inique et révoltante,. Partout et tant qu’il le faudra, descendons dans la rue pour clamer haut et fort notre opposition.

Lydie Grimal