
Alors que les salariés de l’usine Lubrizol de Rouen avaient arraché au mois d’avril, par la grève et le blocage de la production pendant une semaine, le retrait de 63 des 169 licenciements prévus par le PSE et une prime supra légale de 100 000 euros, la direction annonce désormais l’abandon global du PSE. Ce surprenant retour en arrière est justifié par la direction de Lubrizol-France par le « contexte mondial », lié à la politique douanière de Trump. Apparemment les clients de la multinationale se sont inquiétés de ne pas recevoir leur marchandise. Du coup, afin de sécuriser l’approvisionnement, Lubrizol annonce maintenir pleinement ses activités en France. Les travailleurs ne sont pas dupes, ils sont même méfiants, car au départ, la direction était prête à supprimer quasiment la moitié des postes. Tout le monde prend cette annonce plus comme un sursis que comme une victoire, avec aussi le sentiment que, pour Lubrizol, les salariés sont vraiment des pions. Les doutes sur l’avenir ne sont pas levés car rien ne garantit que Lubrizol ne revienne pas avec un PSE plus violent plus tard. La réponse devra être la même que celle qui avait permis une victoire partielle en avril : la mobilisation et la grève !
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