Lundi 10 mars la grève a été déclenchée pour 24 heures chez Emergence-s, la plus grosse association de foyers d’hébergement d’urgence du département de Seine-Maritime, confrontée à un énorme déficit, à la menace de suppressions massives d’emplois et à la disparition de ses missions d’accompagnement social (cf. Révolutionnaires no 29).
Les grévistes se sont réunis dès le matin sur le piquet de grève devant le foyer d’hébergement des Cèdres à Rouen, puis se sont rendus devant le celui de l’abbé Bazire, où une grande banderole a été déployée, visible par tous les automobilistes empruntant le boulevard très fréquenté. La colère des grévistes s’est focalisée contre la suppression des Ateliers d’adaptation à la vie active (AAVA), ces contrats d’insertion qui concernent en premier lieu des sans-papiers pour qui c’est la seule source de revenus, mais ouvrent aussi la possibilité d’être régularisés alors que les démarches sont de plus en plus compliquées suite aux différentes lois et aux circulaires des ministres successifs. La grève porte aussi contre le non-renouvellement des contrats aidés et des CDD en raison des coupes budgétaires annoncées. Les salariés se sont donnés rendez-vous le lundi 17 mars pour une nouvelle assemblée générale. À suivre…
Correspondant