Nos vies valent plus que leurs profits

Francophonie et impérialisme

La Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne) accueille actuellement le 19e sommet de la francophonie auquel participent une cinquantaine d’États et de gouvernements représentant quelque 320 millions de francophones vivant sur les cinq continents. A priori, le fait que de nombreux peuples puissent participer à une même culture pour l’enrichir et parler une même langue pour la métisser n’est pas une mauvaise chose. Mais ici le prétexte culturel cache surtout une volonté d’utiliser la langue pour renforcer, dans la mesure du possible, la position de l’impérialisme français dans le monde. C’est d’ailleurs ce que Macron a reconnu dans son style ampoulé habituel : « La Francophonie est un espace d’influence diplomatique qui nous permet d’embrasser les enjeux du siècle. » Une influence diplomatique tout au service des industriels et des banquiers tricolores soucieux de défendre leurs derniers pré-carrés menacés partout dans le monde.