90 % des 800 salariés travaillant à Biogroup Lorraine ont décidé de se mettre en grève le 13 avril. Leurs revendications étaient : 300 euros pour tous, un treizième mois et des embauches.
Pendant quatre jours, 72 sites sont restés fermés. Les grévistes ont expliqué aux patients leur colère : eux, les invisibles qui avaient travaillé pendant la période Covid au mépris de leur santé et de celle de leur famille, n’ont pas hésité à s’organiser sur toute la Lorraine pour clamer haut et fort que l’argent amassé par Biogroup s’est fait grâce à leur travail, que les salaires de misère (cela fait cinq ans qu’ils n’ont eu aucune augmentation) n’étaient plus acceptables et qu’il n’y avait rien à attendre des négociations annuelles obligatoires (NAO).
Dans un milieu essentiellement féminin, les salaires à peine au-dessus du Smic ne permettent plus aux salariés de vivre convenablement de leur travail. Les propositions de leur patronne ne confirment que le mépris des possédants pour les travailleurs.
À l’heure où nous écrivons, la grève qui avait été suspendue, a repris. L’ensemble des travailleurs et travailleuses, aidés des délégués syndicaux CGT et FO, sont en train d’organiser la généralisation du mouvement sur tout le territoire. Car ils ont bien compris que c’était le seul moyen d’obtenir leur dû et des conditions de travail dignes.
27 mai 2024, Correspondants
